1 Limites
La commune de Trazegnies, située en Hainaut, est bornée par les communes suivantes : au Nord, Gouy-lez-Piéton, à l'Est, Courcelles, au Sud, encore Courcelles, Souvret et à l'Ouest par Chapelle-lez-Herlaimont.
Elle est distante de 14 Km
de Charleroi et de 7 Km
de Fontaine-l'Evêque.
2 Juridictions.
Durant la Révolution Française
, elle dépendait du département de Jemappes. Par la suite, elle fut maintenant comprise dans la province de Hainaut, arrondissement judiciaire de Charleroi et canton de la justice de paix de Fontaine-l'Evêque.
L'époque franque.
Durant la Révolution Française
, elle dépendait du département de Jemappes. Par la suite, elle fut maintenant comprise dans la province de Hainaut, arrondissement judiciaire de Charleroi et canton de la justice de paix de Fontaine-l'Evêque.
La paroisse de Trazegnies releva successivement de trois diocèses : Liège, des origines à 1559; Namur, de 1559 à 1802; Tournai, de 1802 à nos jours.
3 Habitat.
La plus ancienne preuve d'habitat est la trouvaille d'une hache en pierre polie à la source d'un ruisseau, dans le bois Colau. Un néolithique aura perdu ou jeté son arme à cet endroit.
A l'époque de l'occupation romaine, une exploitation rurale se constitua, selon toute probabilité, à proximité de la fontaine de l'église, à 800 mètres
de la chaussée de Tongres à Bavai. La position de cette "villa" n'a jamais été déterminée de nos jours mais les preuves de civilisation latine dans la localité, bien que fragmentaires et imprécises sont irrécusables : exhumation de débris d'architecture, découverte de pièces de monnaie etc.
L'époque franque.
Durant cette époque,notre "villa", détruite sans doute comme beaucoup d'autres entre 268 et 275, remise en état et devenue un domaine franc, porte le nom de son possesseur du haut moyen âge : THRASO . Le domaine de Thraso, étant passé en tierce main, aurait été donné à l'abbaye de Lobbes par Pépin de Herstal, mort en 714. L
'authenticité de la donation n'est plus mise en doute attesté par un cartulaire qui appartenait au monastère lobbain. La fragmentaire descriptio villarum inventorie ici : 45 bonniers de terres arables, 2 bonniers de pré, 2 moulins, une brasserie, des bois, 17 colons, 4 serfs et 8 femmes payant des redevances.
La localité fut reconnue comme paroisse en 980 et n'est plus citée dans les possessions de l'abbaye de Lobbes dès 990. Ce qui est certain, c'est que Trazegnies possédait un seigneur féodal à la fin du XIè siècle : Hosto, dominus Trasiniensis, mort vers 1136, auquel succéda son fils, cité en 1155 : Gilo, dominus castri.
Au XIIè siècle, la vie communale était déjà parfaitement rythmée.
4 Population.
Les données sur la population du Moyen-Age font défaut. C'est à partir du XVIII e siècle que l'on peut vraiment fixer le nombre de foyers, repris dans des dénombrements soit pour une taxation ou dans un relevé de compte.
On ne peut se fier aux registres paroissiaux car la plupart de ceux-ci furent détruits durant la Révolution Française. Un
compte seigneurial constate le paiement d'impositions en 1720 (durant le marquisat de Pierre-Jean-Gérard) soit 17 laboureurs pour charrue traînante et 123 bourgeois, femmes comprises, pour droit de bourgeoisie. Ce même compte révèle que 57 individus (dont 4 pauvres) possédaient des bêtes à pied fendu et 45 autres (dont 7 pauvres) n'en avaient pas.
Le curé, en 1720, baptisa 17 nouveaux-nés, bénit 4 mariages et enterra 13 paroissiens. Ces détails permettent de constater que le village était peu peuplé à cette période.
C'est à partir des années 1796 que la population s'accrut lentement et régulièrement par l'excédent des naissances sur les décès.
L'arrivée des charbonnages dans notre région attira la main-d'oeuvre pour l'industrie, ce qui provoqua les effets d'un raz de marée et amena ainsi le complet épanouissement industriel.
Voici d'ailleurs des chiffres de population qui sont péremptoires.
1815 - 1.150 h. 1835 - 1.400 h 1855 - 1.878 h 1875 - 2.824 h 1895 - 5.368 h 1905 - 6.863 h. 1915 - 6.783 h 1935 - 6.563 h.
Cette population augmenta au fur et à mesure des besoins des industries locales liées aux charbonnages de la région. Cette
croissance fut freinée par la fermeture du puits de Courcelles-Nord. On peut donc affirmer que la densité de la population avait un rapport direct avec l'exploitation du sous-sol de la localité.
5 Aspect physique
Trazegnies possède peu d'étendue : 892 hectares
. La localité s'étale, dans son ensemble, sur le revers d'un plateau incliné du Sud au Nord. Le village apparaissait, jadis, au milieu d'une plaine cultivée. Parmi les labours, on rencontrait de nombreux terrains vagues et de gros buissons épineux. Il y avait de nombreuses prairies. Celles-ci étaient parsemées de marais. Deux bois seulement, peu importants d'ailleurs, avaient échappé aux défrichements : le Petit Bois, isolé dans la campagne (35 hectares
) et le Grand Bois, à proximité du territoire, vers Chapelle-lez-Herlaimont, en bordure du Piéton (80 hectares
). Il y avait autrefois un bosquet, appelé plus tard le bois des Corbeaux. Celui-ci appartenait au dernier marquis de Trazegnies
, Alexandre et fut morcelé à la suite de la vente du domaine seigneurial (en 1892).